samedi 26 novembre 2016

Critique parue sur Concert Review, le blog des critiques de concerts

Viktor Lazlo ( Trois Femmes) - C C Het Bolwerk- Vilvoorde - le 17 novembre 2016

Il était tout chose, non pas Alphonse Daudet, grand dadais, Mich VR, onze fotograaf, tu parles il avait l'occasion de shooter Sonia Dronnier, plus connue sous son nom d'artiste, Viktor Lazlo.
Qui plus est, le Bolwerk nous a refilé des places au premier rang, il y en a qui ont pleuré des rivières pour moins que ça!
La resplendissante chanteuse, actrice et romancière, 'Les tremblements essentiels' a été publié l'an dernier, tourne toujours avec le récital 'Trois Femme's, consacré à trois monstres sacrés du vocal jazz, Billie Holiday ( à laquelle elle a d'ailleurs consacré son second roman), Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald.
Viktor, qui aime narrer des histoires de femmes, est entourée de musiciens d'exception:  Olivier Louvel aux guitares ( son CD 'Tangerine Sparkle' est sorti il y a un an) - Gilles Coquard, qui n'avait pas l'air de souffrir d'une beigne en plein globe oculaire, à la contrebasse ( Liane Foly, Eric Truffaz, Nilda Fernandez...) et l'arrangeur/pianiste, Michel Bisceglia, que l'on ne présente plus, il est devenu a jazz icon!
20:30', les abonnés, 66% d'enrhumés,  sont installés, les musiciens prennent place, amorcent un premier standard, Viktor Lazlo, très élégante dans une longue robe de soirée, s'avance d'un pas lent, se colle près du micro et entame ' I cover the Waterfront' de Johnny Green with lyrics by Edward Heyman, une ballade d'un classicisme souverain datant des années 30, Billie, Ella et Sarah l'ont toutes trois chantée.
La voix de velours de la ravissante franco-belge n'a peut-être pas le grain, voilé, ou rocailleux, de celui des divas américaines , elle a pourtant le don d'enchanter tes pavillons et de recréer l'atmosphère d'une époque révolue, que beaucoup regrettent, malgré le sort rarement rose réservé aux gens de couleurs. 
Après une présentation, trilingue, du spectacle, soulignant le destin des trois illustres madames et nous promettant des instants de joie, d'émotion, d'amour mais aussi  de tristesse, la belle dame nous soumet un premier Cole Porter, le gentle swing  'I get a kick out of you'.
Il ne s'agit pas uniquement de femmes extraordinaires mais aussi de quelques messieurs, compositeurs à l'immense talent, tel que Cole Porter ou Duke Ellington, à qui l'on doit ' In a sentimental mood', introduit de main de maître par la guitare d'Olivier Louvel.
"Ain't got the change of a nickel / Ain't got no bounce in my shoes / Ain't go no fancy to tickle / I ain't got nothing but the blues...", un duo guitare/voix pour le formidable 'I Ain't Got Nothing But The Blues' du même Duke.
Une merveille, Michel Bisceglia a applaudi tout comme nous!
Billie Holiday et Ella Fitzgerald partagent une enfance malheureuse, j'ai un faible pour Billie, toutefois, ' Lover Man' a été écrit pour elle.
Repos pour Monsieur Louvel, les autres au turbin!
Quel bonheur de replonger dans une époque où les artistes savaient chanter, ce ' Lover Man' refilerait des frissons à la brute la plus épaisse!
' Just one of those things' voit Gilles Coquard se permettre un petit galop et si aucune des trois grâces n'a interprété le sentimental ' Autant d'Etoiles'  en français, l'original ( traduit par V. Lazlo pour le chauvin public hexagonal ) ' So Many Stars', composé par Sergio Mendes, a été repris par Sarah Vaughan.
La version française nous rappelle les chansons les plus délicates d'Henri Salvador.
Le classique des  frères Gershwin, 'They can't take that away from me' , est un des premiers morceaux à réellement frétiller, puis,  avec ' For all we know', le ton redevient nostalgique .
Smooth as silk, entends-tu Gloria murmurer à son compagnon.
De quoi il a l'air ton prince charmant?
 Someday he'll come along
'The man I love'
And he'll be big and strong
The man I love..
Les femmes, d'éternelles rêveuses... le trio de musiciens se laisse aller, Viktor a lâché la bride!
Elle s'esquive pendant quelques instants, le piano lance 'In my solitude', une plage qui t'a toujours fait craquer, elle est magnifique, Madame Lazlo.
Swing time avec l'enlevé ' Them there eyes' puis vient un hommage à Michel Legrand  et la grammy awarded song, ' What are you doing the rest of your life' pour embrayer sur le drôle 'Mister Paganini' et ses acrobaties vocales sans filet.
Euh, Michel, elle est de qui encore la suivante?
Richard Rodgers et Lorenz Hart, 1937!
Merci, flûte, un trou de mémoire, Olivier, le titre?
Le salaud rit et laisse madame se démerder.
Ah, oui, suis-je bête... ' My funny Valentine'.
Puis vient un grand moment avec une version en retenue de 'Misty' , le jazz standard que l'on doit à Erroll Garner.
Dédié à Bird, Charlie Parker, le uptempo ' Lullaby in Birdland' swingue à gogo et c'est sur une note latine que s'achève le voyage, ' One Note Samba'. 
Le  piano allègre et les vocalises exotiques ont fait regretter à certains le relatif manque de titres rythmés dans le choix proposé par l'équipe!
Un reproche mineur!
Bis
Duke Ellington, ' Don't get around much more' et enfin un titre hors répertoire jazz divas, une composition de Michel Bisceglia,' Promised land', a song of hope, prévue pour le prochain album de Viktor Lazlo.
Vilvorde est prié de fredonner le refrain. En souriant, la diva tend le micro vers Pietje  Huysentruut qui , ma foi, s'est fort bien débrouillé sans ses ustensiles de cuisine!
La tournée Trois Femmes reprend en janvier, le 6 à Alsemberg ( De Meent).





D'autres photos de ce concert prises par Michel Van Rhijn (ici)

samedi 19 novembre 2016

All about "Promised land"

Disponible depuis le 10 octobre dernier le nouveau single de Viktor Lazlo "Promised land" a une histoire....
Cela faisait déjà longtemps que Viktor rêvait de travailler sur de nouveaux titres composés par le talentueux Michel Bisceglia, le pianiste qui l'accompagne depuis la création du spectacle "Billie Holiday. L'envie était partagée jusqu'au jour où Michel lui proposa ses créations.
Alors que Viktor s'attendait à du jazz, ce fut du folk que Michel composa. Cela ne pouvait pas mieux tomber car Viktor avait très envie d'écrire des textes, du songwriting, après les terribles événements de 2015 et le folk s'y prête parfaitement.
Promised land est inspiré d'une histoire vraie, celle d' un jeune homme séquestré par la police le jour de son 20 ème anniversaire. C'est une chanson pleine d'espoir qui redonne du courage à ceux que la vie a blessés.


Si vous ne l'avez pas encore téléchargée (légalement bien sûr !) vous pouvez l'écouter ici:


Les paroles écrites par Viktor Lazlo:

Take a little while to turn the page
 And drop a line
 Won't you take a little time
 To show them all how bright you shine
 No matter if they say you're disgraced
 Only fools can see the world you chase
 For it takes a little while to walk a life
 Through Abaddon
 It takes a little time to show them
 You will carry on
 You did your best to hide the wounds
 But then again who killed the sounds 
 Of the beast that sleeps in the lair
 Waiting
 To pass

 No one's looking down on you
 And even if no hand ever holds yours again
 Take a little while to make your life a promised land
 Take a little time to show them you will carry on
 You did your best not to bite the dust
 But then again life you trust to hell with the defeated
 To hell with pessimistic
 Life is waiting out there for you

 Take a little while to make your life a promised land
 Take a little time to show them you will carry on
 Take a little time won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time
 Take a little time
 Won't you take a little time

et deux extraits : un morceau du live à Avignon et un bout de l'interview donnée sur radio 1 où Viktor parle de son nouveau titre:

samedi 12 novembre 2016

Les Rencontres d'Influence: Viktor Lazlo: " Je ne fais que ce qui me passionne et pour le moment c'est la musique et l'écriture."


La chanteuse et comédienne, Viktor Lazlo, revient à ses premiers amours, la musique. Elle qui est apparue dans plusieurs séries est avant tout une artiste complète. Ex-mannequin, Viktor a connu de beaux succès dans les charts avec sa chanson, Canoë Rose, puis avec le titre, Pleurer des Rivières.

Plusieurs albums sont sortis dont, Breathless, vendu avec succès dans plusieurs pays. Avec sa classe, l'artiste revient aujourd'hui avec un titre inédit, Promise Land.

Rencontre avec une artiste so chic pour un agréable moment comme on les aime sur Influence.


On vous retrouve avec un nouveau single, Promised Land, comment est né ce single?

Ce single est né d'un désir commun entre mon pianiste Michel Bisceglia et moi-même d'enregistrer un album de chansons dans un style que j'ai toujours aimé mais jamais vraiment osé aborder, la folk.
La chanson elle-même est dédiée à tous les jeunes gens qui se font abuser par l'autorité. A toutes les victimes silencieuses de certains éléments corrompus parmi les détenteurs du droit (police, armée...), ces victimes qui se taisent et essayent de vivre en écrasant leur douleur. C'est une chanson d'espoir.


Vous vous êtes éloignée longtemps de la musique, pourquoi ce choix? La musique ne vous manquait pas?

Je ne me suis jamais éloignée de la musique. J'ai enregistré plus de 180 chansons, 14 albums et chanté partout ailleurs qu'en France pendant des années. Depuis 2011, j'ai créé et joué le spectacle Billie Holiday à travers la France, l'Europe et l'outre-mer plus de 200 fois. Ce n'est pas parce que les radios ne passent qu'une chanson datant de 1985 et qu'un artiste ne colonise pas les plateaux télé qu'il s'est volontairement éloigné. Il faut plutôt vous poser la question d'une autre manière: pourquoi l'a-t-on éloigné?

Permettez-moi une parenthèse mais vous êtes toujours tellement classe, tellement glamour, ça vous vient de vos années où vous étiez mannequin?

Merci du compliment mais franchement, je crois que rien de tout cela ne s’acquière, et si toutefois quelque chose m'a appris à me tenir droite et à marcher, ce serait plutôt la danse classique. J'ai été mannequin pendant 18 mois. Pas assez longtemps pour que ça compte...


Mannequin, actrice, chanteuse, toucher à tout n'est-ce pas encore plus difficile que si on se consacre à une unique discipline?

Je suis tout le contraire d'une touche à tout. Je ne fais que ce qui me passionne et pour le moment c'est la musique et l'écriture. Je publie des romans depuis 2010 chez Albin Michel et le 4ème est en route chez un autre éditeur. Quand on fait les choses par passion, on ne peut pas se tromper. Surtout si on travaille sérieusement, qu'on reste ouvert à toutes les sources de savoir et qu'on ne se repose jamais sur ses lauriers.

Pouvez-vous nous parler de ce nouvel album? Son titre? La date de sa sortie?

Je n'ai pas encore le titre en tête mais il est prévu pour le mois de Mai. Ce seront des chansons, principalement composées par Michel Bisceglia et écrites par moi. J'aime qu'elles racontent chaque fois une histoire. Qu'elles projettent dans l'univers de quelqu'un. L'histoire d'un garçon qui est parti loin, longtemps et qui revient dans la maison de son enfance..., l'histoire de cette jeune fille assassinée le 13 novembre avec son fiancé, l'histoire de cet autre homme qui pensait qu'il pouvait prendre pour acquis ce que la vie lui offrait, l'histoire d'une enfant qui s'imagine marcher sur un escalier céleste.... La liste est longue!

Comment est né ce nouveau projet? Il devait mûrir dans votre tête depuis un moment?

Je travaille depuis huit ans avec mon pianiste et il me connait bien (à force) il a su instinctivement ce qu'il fallait composer comme musique. Mais je n'y ai pas pensé très longtemps, à vrai dire je n'étais pas pressée de me replonger dans ce business moribond. Mais, j'aime chanter, raconter des histoires, être sur scène devant le public, essayer de lui communiquer les émotions qui me traversent... donc... j'ai fini par dire oui et j'en suis très heureuse!
Pleurer des Rivières et Canoë rose ont été de gros tubes, est-ce facile de créer de nouvelles chansons quand on a la pression de ces deux énormes succès?

Créer des chansons n'est pas difficile, ce qui est compliqué (pour les médias) c'est de prendre des risques. Passer quelque chose que personne ne passe, être le premier à découvrir une nouveauté... Plus personne ne fait ça. Les radios se contentent de faire leur shopping sur Energy et voilà le travail, on globalise même l'art!

Avec le recul, lorsque ces chansons sont sorties, saviez-vous qu'elles seraient des tubes?

On ne sait jamais le chemin que fera une chanson. Dans notre métier, le facteur chance est crucial. Vous aurez beau tout verrouiller, le style, la mode, le moment, les musiciens, l'image... ce qui vous échappera toujours c'est la providence. Une sacrée indépendante celle-là!


Quels sont vos projets après ce disque? Des concerts? De nouveaux rôles?

La scène en 2017, un 4ème roman, l'album et on verra pour la suite, je n'aime pas programmer ma vie!

Sur Influence, on a la tradition de laisser notre invité conclure l'interview.

Je terminerais en vous remerciant d'être là, à tendre l'oreille, à rester alertes et à aimer les artistes. Moi, la musique et la littérature m'ont sauvé la vie, adolescente, alors ne vous privez pas d'aimer et de le faire savoir!



Clip promised land

jeudi 10 novembre 2016

3 femmes à Kortrijk , les photos

Dimanche 6 novembre, c'est le public de Kortrijk (Courtrai) qui a eu le privilège d'assister à la représentation de "3 femmes", le spectacle de Viktor Lazlo sur les 3 divas du jazz.
Le blog vous propose aujourd'hui de vous montrer quelques photos de cette soirée.




















La robe que Viktor porte sur scène est signée Frank Sorbier, nous vous proposons un extrait du reportage qui lui a été consacré ainsi que l'intégralité du reportage:(si notre vidéo ne marche pas, rendez-vous dans la deuxième vidéo à 9 minutes 45 et vous pourrez la voir)





samedi 5 novembre 2016

Sweet, soft & Retro: Viktor Lazlo interviewée par Michaël Robberechts sur radio 1 Belgique

Viktor Lazlo, Billie Holiday, Time Out
Sweet, soft & Retro: Viktor Lazlo
24 oktober 2016


Viktor Lazlo was in de jaren 1980 en 1990 een vaak gehoorde en geziene radio- en TV-figuur. Herinner je Breathless, Canoë Rose en Last Call for An Angel. Neen? Probeer je dan een Franse versie van Sade of een hedendaagse Billie Holiday voor te stellen.
Viktor Lazlo (56) scoorde vanaf de tweede helft van de jaren 1980 internationale hits w.o. Breathless en Last Call For An Angel. De Française met Caraïbische roots was ook een graag geziene TV-figuur en presenteerde op een blauwe zaterdag nog het Eurovisiesongfestival, al dan niet uitgedost in de duurste designerkledij.
De laatste jaren was ze vaak aan het werk met de songs uit het repertoire van jazz-ikoon Billie Holiday en in haar nieuwe voorstelling Trois Femmes komen naast Lady Day ook de songs van Ella Fitzgerald en Sarah Vaughan aan bod.
Lazlo heeft intussen een eerste roman uit (La femme qui pleure) en over enkele maanden komt er een nieuw album met eigen songs in een samenwerking met pianist en componist Michel Bisceglia. Een eerste single Promised Land, is intussen uit.


Cette interview en 3 langues : néerlandais, français et anglais est disponible à l'écoute sur le site de radio1 belgique ainsi que l'intégralité de cet article. Nous vous proposons de l'écouter également ici :